mardi 4 janvier 2011

Humbles suggestions Web 2.0 à la SAQ

J'aime bien gosser dans mon cellier et entretenir ma modeste collection dans Cellartracker.com. Je passe un temps fou à examiner les notes de dégustation accordées par mes collègues amateurs, à faire des découvertes et à planifier des achats. Le site de la SAQ est évidemment une référence incontournable puisque si un vin n'y figure pas, aussi bien renoncer à le trouver du moins au Québec.

Or, SAQ.com n'est disons pas un site "au goût du jour". Si on peut se renseigner sur la disponibilité d'un vin parmi un groupe de succursales favorites (au moyen de la fonctionalité "Mes succursales préférées") et en acheter en ligne, les fonctionalités à valeur ajoutées arrêtent là. Dommage car le web est devenu un levier formidable pour le commerce en général mais aussi pour le vin en particulier. Une occasion manquée par le monopole d'État de montrer un peu plus de leadership et d'en donner plus à ses clients captifs. Mais bon, justement parce que c'est un monopole, le besoin de fidéliser la clientèle n'est peut-être pas très impérieux... Voici quand même quelques humbles suggestions pour renforcer le lien de la SAQ avec sa clientèle captive.

  1. Un bouton Like ou Add This pour chaque produit. Je sais bien qu'on peut le faire soi-même mais bon, si on peut faciliter la chose et le faire en un clic pourquoi pas? Et en plus, les marketers de la SAQ (s'ils existent) pourraient analyser des stats.
  2. La possibilité de suivre un vin, un producteur ou un agent. Parfois j'ai adoré un vin et je voudrais savoir lorsque le millésime suivant est disponible. Ou j'aimerais être mis au courant si un producteur ou un agent que j'aime bien fait lister de nouveaux produits. Il serait donc utile de cliquer pour "suivre" le vin, le producteur ou l'agent.
  3. Permettre une recherche d'inventaire par succursale. On peut présentement faire une recherche pour trouver un vin en particulier dans tout le réseau. Parfois lorsque je veux organiser une razzia j'aimerais d'avance consulter l'invenatire d'une succursale en particulier p.ex. je veux un Amarone, quels sont les Amarones en stock à la succursale de mon quartier? Présentement impossible à déterminer sans y aller vin par vin.
  4. Permettre l'ajout de commentaires de clients sur la fiche des vins, peut-être via une intégration Facebook ou autre, peut-être sans. Ainsi on pourrait voir émerger plus de liens entre la communauté d'amateurs québécois (Fouduvin.ca etc.) et le réseau. Bien sûr cela comporte des risques mais tous les grands détaillants offrent ce genre de fonctionalités de nos jours. Pourquoi pas la SAQ, dans un domaine ou le référencement est clé?
  5. Enfin, dans un monde idéal j'aimerais que SAQ.com et Cellartracker.com fassent une entente pour que les Wishlists de Cellartracker appellent une recherche sur SAQ.com de manière à ce qu'on sache immédiatement si tel ou tel vin sur Cellartracker est disponible dans nos succursales préférées pour qu'on puisse se monter des shopping lists en un clin d'oeil. On peut toujours rêver!

Mais quelle époque formi-hic-able!

dimanche 12 septembre 2010

CAKE à Montréal, 11 Septembre 2010

Très belle expérience, cet "An Evening with CAKE", à l'Olympia de Montréal. Belle salle, belle accoustique, le parterre comporte des paliers successifs ce qui permet aux fans avec un défi de taille de se trouver une ligne de vue intéressante.

C'est la deuxième fois qu'on voit CAKE, la première lors de la tournée Comfort Eagle en 2001 au Spectrum. mon souvenir de cette prestation reste un peu floue mais je ne crois pas avoir été impressionné à l'époque par la présence sur scène du band qui me semblait honnête mais sans plus. Néanmoins toujours stimulé par le style cool-groovy unique et syncopé de leur musique nous avons acheté nos billets dès que nous avons su qu'il revenaient en ville.

(photo provenant de The Gazette.)

Contrairement à l'usage le show a débuté à 20h tapant avec la chanson Comfort Eagle. Pas de première partie!

Le band a livré une performance plus qu'honnête et certainment généreuse, McCrea avait l'air en forme malgré des interventions qui traînaient parfois en longueur. La salle était pleine, les fans plus nombreux que les curieux, même les chansons plus obscures étaient très appréciées. L'âge moyen devait tourner autour de 28-29 ans je dirais, on a vu des couples dans la quarantaine comme nous et au moins une maman avec son ado. Une atmosphère relax et festive régnait. J'ai rigolé interieurement lors d'une tirade anti-boomers de McCrea qui ponctue fréquemment ses interventions de discours disons un brin moralisateurs-conscientisés et convenus. Tu peux bien parler contre les boomers mais au moins eux ils achètent ta musique, ils ne la downloadent pas gratis...

Le tout s'est terminé à 22h30 après un entracte d'une vingtaine de minutes et 2 rappels.

Le setlist était varié et laissait beaucoup de place aux chansons des premiers albums de même que 3 chansons du prochain qui sera lancé le 12 janvier prochain. Il semble tout à fait fidèle au style du groupe, en tout cas.

Les moments forts de la soirée furent pour moi Guitar, Short Skirt/Long Jacket (bien sûr) et The Distance, en rappel.

Nous sommes rentrés très satisfaits et heureux de notre soirée.

mardi 28 octobre 2008

Hélàs, cela en dit long

La symbolique m'a frappé.

Au box-office, Le Déserteur au Québec fait de grasses recettes alors qu'au Canada anglais, c'est
Passchendaele qui remporte la palme.



Chez nous, on raconte une histoire d'amour autour d'un type qui a refusé de partir en guerre tandis que dans le ROC, on raconte une histoire d'amour autour d'un type qui a disons l'étoffe d'un héros.

Bizarre, non?

Le modèle québécois à l'oeuvre, sans doute. Quelle merveilleuse époque...

P.S. avant qu'on me plaide que les québécois francophones au grand complet étaient pacifiques et opposés à la conscriptions, lisez cet article.

samedi 21 juin 2008

C'est pas parce qu'on est petit qu'on peut tout se permettre

Ahhh.... David contre Goliath. Le romantisme du faible qui triomphe du fort. Le Citoyen qui prévaut contre la Compagnie.

Cette histoire de SLAPP contre Écosociété m'a fait tiqué depuis le début. Non pas parce que je suis un pro-SLAPP, en fait, j'ai un problème fondamental avec l'idée de restreindre les recours juridiques de quiconque, mais bien parce que quand je lis des accusations de meurtre dans un bouquin, je me dis que ce genre d'affirmation ne sauraient être frivole. Le meurtre, bordel, c'est pas comme accuser le capitalisme de vouloir détruire la planète!

J'étais donc bien content ce matin de lire la position de Pat Lagacé sur ce sujet. Je l'aime bien Pat. Pas toujours d'accord avec lui mais en général, il fait preuve de gros bon sens.

On dira que Barrick tire au bazooka sur une mouche en réclamant 6 millions
à Écosociété. C'est vrai: 6 millions, c'est démesuré. Sauf que, en 2001, Barrick
a poursuivi le grand conglomérat britannique Guardian Media Group pour les mêmes allégations, lancées par le journaliste Greg Palast. L'affaire s'est réglée à
l'amiable, à l'avantage de Barrick.
Est-ce dire qu'on ne peut pas critiquer
Barrick? Non. Un an plus tard, le même Palast a (jouissivement, selon moi)
frappé à coups de bâton de baseball sur Barrick, dans le livre The Best
Democracy Money Can Buy (2). Il n'a pas été poursuivi par le géant
canadien. Barrick semble avoir un problème, légitime, à se faire accuser de
meurtres.
Alain Deneault, dans tout ça, a le coeur à la bonne place. Mais être
petit, ce n'est pas un permis pour dire n'importe quoi, n'importe comment. À
propos de Goliath ou de quiconque.



C'est déjà trop facile de casser du sucre sur quiconque de nos jours avec les blogues, les forums etc. (sic) N'importe quel taouin comme moi peut s'improviser "journaliste" et faire de "l'analyse". Amener ce genre de travail "d'enquête" dans un bouquin publié en bonne et dûe forme par une maison d'édition, fûsse-t-elle sans but lucratif, c'est courir après le trouble parce que oui, tout le monde a le droit de protéger sa réputation contre les allégations mensongères.

Signifier sa solidarité avec Écosociété dans cette affaire, c'est faire preuve de solidarité pour soutenir la connerie.

Époque formidable?

dimanche 4 mai 2008

Des Pogos(tm) et des hommes

Ainsi donc, à part la lamentable défaite du Canadien (qu'on essaie de nous présenter comme honorable - sic), le sujet fédérateur de la semaine aura été la levée de bouclier contre ConAgra Foods, fabriquant des fameux Pogos(tm) de notre enfance et de l'enfance actuelle aussi.


Imaginez: une compagnie américaine, qui fait presque 1 milliard de profits en vendant de la malbouffe aux enfants. Presqu'aussi pire qu'une compagnie pharmaceutique! On s'indigne aussi contre le mauvais goût des pubs en question.






Cette histoire s'apparente à la campagne de pub pour la slush chez Couche-Tard en 2006.

Or, tout ça c'est du baloney, selon mon humble opinion.

Croyez-vous deux secondes que les ados vont arriver à la maison le soir en réclamant plus de pogos parce qu'ils auront vu une pub de mauvais goût? Pas besoin d'avoir la pub pour ce faire, nos ados ont le mauvais goût inné.

OK. On a semble-t-il des lois contre la pub destinée aux enfants. Qu'on soit d'accord ou non, dura lex, sed lex, qu'on sévisse s'il y a lieu. Mais que ce soit de la pub de Pogos(tm) ou pour quelque chose de plus "vertueux" ne change rien.

Ironiquement, cette controverse est très payante pour l'entreprise. Le front page, le téléjournal, les éditos... de l'or en barre. Et si vous avez vu Dans une galaxie près de chez vous 2, vous savez bien que les Pogos(tm) y tiennent un rôle de premier plan. On les voit à tout bout d'champ à la main et la bouche de Bob.

Pendant ce temps, au Darfour...

Fascinante époque formidable!

mercredi 9 avril 2008

Infidélité matinale

Pogné dans le trafic soir et matin, je passe à travers des cycles audio-radio variés pour passer le temps: musique, FM parlé, AM parlé, combinaison, édition audio de The Economist. Le plus souvent reste cependant, le matin, la très populaire émission C'est bien meilleur le matin.

Là j'avoue que je commence à décrocher. Je tend l'oreille ailleurs, genre Paul Arcand dont le pire défaut serait notamment de passer de la pub cheap.

Mais pour éviter le prêchi-prêcha gauche-caviar de Catherine Perrin, les balbutiements in-su-por-tables de Marc Laurendeau (pathétique!) et les tics innombrables du MC Homier-Roy, je suis prêt à me taper de la pub.

Mais le clou dans le cercueuil dernièrement est sans conteste la grande suffisance et l'hypocrisie qu'on nous inflige au sujet de la Chine.

Évidemment, tous ce qui aime bien penser se sent obligé de prendre fait et cause pour le Tibet ces jours-ci, how fashionable. OK, OK, dur dur d'être tibétain, mais bon, dur dur d'être plein d'autres nationalités aussi (haïtien par exemple). Mais bon, le Tibet c'est winner et bon pour la médaille d'acier aux Jeux. Dénonçons donc la Chine tous en choeur sans trop réfléchir, c'est dangereux.

Mais de grâce, pas après nous avoir incessamment vendu il y a quelques mois jusqu'à plus soif un concours dont le prix était un voyage en Chine ô combien passionnant. Sans arrêt, on nous a vanté les beautés de la Chine, sa culture, la formidable vigueur de son économie, ses transformations sociales. On traitait de chanceux tous les gagnants potentiels, on les enviait.

Fallait penser au Tibet avant, gang. Là vous avez l'air d'une bande d'inconséquents. Je vous fausse compagnie pour cause d'hypocrisie, désolé.

Époque formidableuh.