mercredi 9 avril 2008

Infidélité matinale

Pogné dans le trafic soir et matin, je passe à travers des cycles audio-radio variés pour passer le temps: musique, FM parlé, AM parlé, combinaison, édition audio de The Economist. Le plus souvent reste cependant, le matin, la très populaire émission C'est bien meilleur le matin.

Là j'avoue que je commence à décrocher. Je tend l'oreille ailleurs, genre Paul Arcand dont le pire défaut serait notamment de passer de la pub cheap.

Mais pour éviter le prêchi-prêcha gauche-caviar de Catherine Perrin, les balbutiements in-su-por-tables de Marc Laurendeau (pathétique!) et les tics innombrables du MC Homier-Roy, je suis prêt à me taper de la pub.

Mais le clou dans le cercueuil dernièrement est sans conteste la grande suffisance et l'hypocrisie qu'on nous inflige au sujet de la Chine.

Évidemment, tous ce qui aime bien penser se sent obligé de prendre fait et cause pour le Tibet ces jours-ci, how fashionable. OK, OK, dur dur d'être tibétain, mais bon, dur dur d'être plein d'autres nationalités aussi (haïtien par exemple). Mais bon, le Tibet c'est winner et bon pour la médaille d'acier aux Jeux. Dénonçons donc la Chine tous en choeur sans trop réfléchir, c'est dangereux.

Mais de grâce, pas après nous avoir incessamment vendu il y a quelques mois jusqu'à plus soif un concours dont le prix était un voyage en Chine ô combien passionnant. Sans arrêt, on nous a vanté les beautés de la Chine, sa culture, la formidable vigueur de son économie, ses transformations sociales. On traitait de chanceux tous les gagnants potentiels, on les enviait.

Fallait penser au Tibet avant, gang. Là vous avez l'air d'une bande d'inconséquents. Je vous fausse compagnie pour cause d'hypocrisie, désolé.

Époque formidableuh.