lundi 3 décembre 2007

Préhistoire du blogue

C'est fou comme l'époque formidable à laquelle nous vivons nous permet non seulement de nous projeter dans l'avenir mais aussi de nous remettre le passé dans la face...

Mon respectable père qui est venu voir ce modeste blogue par curiosité a fait un lien plutôt inattendu avec mon passé lorsqu'il y a lu mes péripéties de fan musical. Il a ressorti de ses archives des coupures de journal sur lesquelles figurent mes tentatives juvéniles à l'écriture, des chroniques musicales du journal Le Montréal Campus que j'ai tenu il y a maintenant 19 ans de cela.

OH MY GOD! J'en ai bien commis une douzaine de ces chroniques. Je m'amusais bien quoique j'ai fini par me lasser à parfois couvrir des bands et/ou des shows que je n'avais pas vraiment envie de couvrir et j'avoue que la game avec les relationnistes de presse pour obtenir des entrevues me tapait sur les nerfs. J'avais décroché ce job convoité au moins en partie parce que, disons le crûment, je couchais avec la rédac'-chef... mais ça c'est une autre histoire!

Voici donc mon seul article qui parlait des Pixies... héhéhé j'avais bien senti quelque chose mais je n'étais pas encore converti...



samedi 1 décembre 2007

Le surréalisme des tubercules


L'ONU, ce machin plus ou moins bancal, plus ou moins utile qui, faut bien le dire, a depuis longtemps outrepassé sa date de péremption post-2ème guerre mondiale, n'en finit plus d'épater par la richesse de ses prises de position.


Non seulement contente de nourir un vaste club de lobbying tous azimuts, elle nous fait la grâce de nous offrir des perles ma foi plutôt hilarantes.


En effet, quelqu'un quelque part au sein de cette monstrueuse bureaucratie a cru bon de décréter 2008 comme étant l'Année internationale de la patate. Pourquoi pas? Après tout, on a eu une Année de la femme, de l'enfant, des droits de l'homme et de l'alphabétisation... la patate, c'est logique!

Bon d'accord, tout se justifie, sûrement. La patate, aliment essentiel pour la nutrition du monde mais bientôt banni des écoles québécoises. Avouez tout de même que ça sonne bizarre de rendre honneur aux tubercules car pendant ce temps, au Darfour...

Me semble que si l'ONU s'en tenait à l'essentiel, et uniquement à l'essentiel en consacrant tout son budget annuel de 3,8 MILLIARDS de DOLLARS pour sauvegarder la paix dans le monde, le monde s'en porterait mieux.

Jamais je ne troquerais cette formidable époque que nous vivons pour une autre!

dimanche 4 novembre 2007

Pixies pour les nuls

Je redécouvre les Pixies ces temps-ci, ce qui peut paraître bizarre pour un fan de Black Francis comme moi mais bon, j'avoue que la discographie solo de notre ami Charles Thompson Michael Kitteridge IV occupe le plus clair de mon temps tympanique au détriment d'à peu près tout le reste.

J'ai donc réécouté tout leur oeuvre cette semaine, revu LOUDQuietLOUD, lu Doolitle (Sisario) et Pixies (Dazin), deux excellents bouquins en passant.

Je me suis alors demandé quelles seraient les 10 chansons (et seulement 10!) qui décriraient mieux le groupe à un non-initié qui voudrait rapidement en saisir la substance. Dynamiques changeantes, atmosphères dérangées, contrastes frappants, thèmes bibliques, violents et/ou concupiscents, voix douces et cris déments, crescendos vers l'enfer, la musique des Pixies est souvent comme une montagne russe auditive dont le son est toujours unique dans le rock. Souvent imités, jamais égalés, comme on dit.
Voici donc le résultat de l'exercice. J'espère que cela aidera à convertir quelques fans de plus. Les commentaires sont les bienvenus, évidemment.

Caribou
Tiré du tout premier EP du groupe en 1987. Malgré leur jeune âge et inexpérience, on sent déjà leur style bien affirmé dans cette chanson bizarre, languissante, qui parle de mort et de repentir.




Repent!!!
Re-pe-ent!!!





Black hurle, non beugle ce court refrain sans qu'on sache s'il implore ou menace son interlocuteur et le son rugueux de sa voix se combine aux guitares bien appuyées, ce qui tranche avec les couplets beaucoup plus mélodiques. Une chanson qui illustre bien l'esprit pixien.

Bone Machine
La chanson qui ouvre le magnifique Surfer Rosa, album qui va faire les annales du rock, raconte sur un ton presque frivole, la voix de Kim apportant une douceur presque maternelle à une sordide histoire de séduction forcée.

I was talking to preachy-preach about kissy-kiss
He bought me a soda
He bought me a soda
He bought me a soda and he tried to molest me in the parking lot
Yep, yep yep YEP!





Avec Black Francis qui déclare sans détour que You're so pretty when
you're unfaithful to me
entouré de guitares telles des scies à chaîne
emballées on comprend bien qu'il ne s'agit pas ici d'une chanson d'amour
ordinaire... Le rythme, hypnotique, est lent mais implacable et les cris qui découpent le refrain glacent d'effroi l'auditeur habitué au power pop des années 80. Un son unique est né.
Tame
Un autre classique qui illustre peut-être au mieux le style douceur-violence contrôlée qui est si caractérisque du groupe.


Got hips like Cinderella
Must be having a good shame
Talking sweet about nothing
Cookie I think you're TAME.





Le premier couplet décrit l'objet du désir du narrateur qui est présumément plutôt sexy et bientôt à sa merci et en jugeant par la force des cris de Black Francis, Dieu sait ce qui va arriver à cette pauvre nana... On imagine vite quelque film d'horreur de série B, sauf que bien sûr tout ça ne se passe que dans l'esprit du type qui a sûrement dû oublier ses pilules plus tôt dans la journée. Vite, la camisole de force...
Is She Weird?
Une autre chanson lascive qui parle d'une fille désirable (en fait, la première femme de Charles, Jean).
Is she weird, is she white
Is she promised to the night
And her head has no room



À mon humble avis cette chanson doit figurer au palmarès de base à cause du son de la guitare de Joey, des pointes hurleuses de Charles et de la basse obsédante de Kim. Un bon condensé très "écoutable" du son des Pixies.

Down to the Well
Une autre chanson sur le désir qui contraste couplets mélodieux et son abrasif. Un autre bel example de comment on peut construire une chanson somme toute classiquement en lui ajoutant des éléments stylistiques bien à soi. Les cris de Charles, certes, mais surtout les "sha-bong, sha-bong" de Kim encadrés par le son de guitare typique de Joey.



Been thinking to myself
And if a life's not long
What matter does it make
If there'll be favorite songs playing in my head
When we go down to the well

I can hardly wait, Betty
I can hardly wait
'till we go down to the well
Down to the well


Break My Body
De retour à la folie de base des Pixies, des paroles cryptiques, une énergie certaine, une certaine grâce aussi mais la violence assumée du Break my body, hold my bones! que Black Francis récite comme une litanie douloureuse... On se prend à espérer que ce malheureux détraqué finisse par être exaucé.

I Bleed
Black Francis n'a pas son pareil pour évoquer des images bizarres qui forment une atmosphère particulière. Celle de I Bleed évoque un schizophrène en crise qui fait de drôles de rêves:

Prithee, my dear,
Why are we here
Nobody knows
We go to sleep
As breathing flows
My mind secedes
I bleed

Le tout forme une chanson singulière qui progresse lentement et calmement vers ce constat, I bleed. Appelez une ambulance svp.


Gouge Away
Une progression sans compromis vers une explosion d'énergie orchestrée même dans le chaos. Des références bibliques comme dans plein d'autres chansons des Pixies en début de carrière.


Chained to the pillars
A 3-day party
I break the walls
And kill us all
With holy fingers

Succès garanti en concert!

U-Mass
Ce choix peut paraître étrange, U-Mass étant un peu à part dans le son des Pixies mais en terme de construction de chanson, assez classique quand même et avec un ton amusant et des accords bien sentis, ça donne une bouffée joyeusement délurée et communicative.



It's EDUCATIONAL!








The Sad Punk
Finalement, une chanson du dernier album qui synthétise à merveille ce qu'est une chanson des Pixies. En fait, le style d'écriture en fait presque une véritable chanson annonciatrice du type "Frank Black" qui se dessine (All My Ghosts, Living On Soul) mais c'est une autre histoire. Celle-ci décrit une fresque allégorique de l'histoire du genre humain à venir:

I smell smoke
That comes from a gun
Named extinction
It was a long time ago
Could have happened to anyone
He was struck by a bullet
And he melted into fluid
Named extinction

La musique est déjantée à souhait, violente et chaotique puis change totalement en une quasi ballade nostalgique entrecoupée de rechutes bien contrôlées, retenues, sauf que l'auditeur sent très bien que tout peut exploser de nouveau et reste sur ses gardes.

Il est là, le génie des Pixies, garder l'auditeur entre passion et raison, entre violence et douceur, entre le sexe et la mort. La vie, quoi.

Formidable!

lundi 22 octobre 2007

Démocratie et écologie sont-ils incompatibles?

Jean Lemire, capitaine du Sedna IV, signe une chronique dans La Presse tous les dimanches. Empreinte de morale convenue et jouant sur la culpabilité de l'Homme qui spolie l'Eden légué par Dieu, elle remplace en quelque part le sermon catholique-romain traditionnel.


Je laisse aux théologiens la tâche de débattre du sexe des anges et le décryptage de la Parole divine. Je préfère m'intéresser aux choses plus terre-à-terre. Un pragmatisme bien masculin, peut-être.


Or, dans sa chronique du 21 octobre 2007 il glisse sur une banquise un peu dangereuse en ce qui a trait au Royaume des Hommes.
La gouvernance a bien changé. La parole a remplacé le bâton. C'est donc
dans le discours et les valeurs véhiculées que le citoyen recherche l'homme
ou la femme pour le représenter, une personne aux idées bien ancrées dans la
mouvance idéologique de la société qu'elle représente. Renoncer à ses
valeurs profondes pour des raisons stratégiques constitue un risque à long
terme. Se battre pour ses valeurs profondes n'a pas de prix, même
politique.

Tiens, la hierarchie des valeurs, avec l'écologie en tête de liste. C'est nouveau, ça. La politique qu service de l'écologie, l'économie au service de l'écologie, l'Homme au service de l'écologie. À long terme, nous sommes tous morts mais la Terre elle, vivra, à condition que nous nous dépensions sans limite pour Gaïa lors de notre bref passage terrestre. Il faut bien le gagner, ce sacré paradis!

C'est un point de vue.

Sauf que durant son passage terrestre, l'Homme doit quand même s'organiser pour survivre, se reproduire et tâcher de ne pas trop se tuer prématurément les uns et l'autres et la politique, bin, c'est un outil essentiel pour y arriver.

C'est là que notre capitaine glisse vers le iceberg (il en reste encore bien quelques uns). Monsieur "Je suis quioute et je composte" Lemire estime que nos politiciens (Harper pour ne pas le nommer) trahissent leurs électeurs en ne plaçant pas l'écologie en tête de leur action politique et que donc, la démocratie est imparfaite puisque les élus conservent leur libre arbitre une fois au pouvoir. C'est pas ce qu'il dit, mais c'est ce que ça veut dire, une chance qu'il y a des blogueurs incisifs pour le relever (merci merci).

Je soupçonne Lemire de faire partie de la mouvance qui voudrait imposer aux politiciens une loi pour les obliger à tenir leurs promesses ou pour les empêcher de changer d'allégeance politique en cours de mandat. La mouvance qui adore la démocratie à condition qu'elle vote selon ses convictions à elle, en fait. Si la démocratie ne donne pas les résultats escomptés, il faut changer de système. Changer pour lequel au juste, Capitaine? Pouvez-vous préciser votre pensée? SVP ne faites pas comme la plupart des progressistes qui proposent tous les objectifs les plus vertueux mais qui laissent aux théoriciens allemands du XIXème siècle le soin de proposer des moyens.

Cette façon de considérer la démocratie comme un simple outil pour faire avancer la cause environnementaliste m'exaspère, évidemment. L'Homme, à son passage sur Terre, n'a pas que l'environnement à gérer. La vie des générations futures, c'est bien beau, mais qu'est-ce qu'on mange ce soir, papa?

Voilà donc le grand défaut du mouvement environnementaliste. La Terre est un gigantesque écosystème complexe qu'il faut voir dans son ensemble mais le règne Humain n'en fait pas vraiment partie. Nous sommes "rapportés" sur cette Terre, des passagers plus ou moins clandestins, selon les die hard écolos.

Sapristi d'époque formidable.

samedi 20 octobre 2007

Lectures récentes


Le rock & roll, c'est bien beau mais ça peut laisser le cerveau sur son appétit. Parfois vaut mieux lui donner en pâture quelque essai historique ou philosophique pour le stimuler un brin.

Je ne suis pas un fan inconditionnel de Pierre Bourgault, mais j'avoue que ce personnage me fascine. Entier, passionné, acéré, articulé, les qualificatifs ne manquent pas pour le décrire. C'était un intellectuel engagé, échevelé certes mais rigoureux quand même. Son histoire est étroitement liée à celle du Québec qu'on connait, même s'il a été plus longtemps spectateur qu'acteur. Les électrons libres font de piètres bâtisseurs.

J'ai donc dévoré la biographie de Jean-François Nadeau sur l'avion entre YUL et CPH.

Voici quelques extraits qui m'ont frappés:

(comme quoi les tiraillements au sein du PQ ne datent pas d'hier, une citation de René Lévesque en 1971 visant Bourgault, p. 350) Que ceux qui font partie de la révolution-orgasme et du futur Viêt-Nam québécois quittent les rangs du Parti Québécois et aillent militer sous une autre étiquette.

(Bourgault sur la télé québécoise, p. 390) Comme on a toujours besoin de plus en plus de monde pour nourrir le monstre, il peut arriver qu'on fasse appel à des gens fort médiocres, qui n'ont rien à dire, qui chantent mal ou qui patinent sur les bottines. Il faut faire attention à ce piège, car c'est alors donner une importance considérable à des gens qui dans tout autre pays auraient du mal à se faire inviter à présider une noce de campagne.

(Bourgault, sur la révolution, p. 393) Quand je vois des gens heureux, quelque soit leur condition, je perds toute envie de leur imposer quelque révolution que ce soit.

(Bourgault, sur le respect du français, p. 420. Mme Marois aurait intérêt à lire ceci...) En 1978, au moment ou la loi 101 commence tout juste à faire sentir ses effets, Bourgault affirme qu'il ne serait pas entièrement inutile de nous écouter et de nous lire les uns les autres pour constater à quel point, en matière de langue française, nous défaillons. On peut bien forcer les Anglais à respecter le français, mais encore faudrait-il que ceux dont c'est la langue maternelle la respectent au moins eux aussi!

(Bourgault, au sujet des actes de grossière indécence commis par le télé-évangéliste Pierre Lacroix, p. 447) S'il est vrai qu'il a commis les actes qu'on lui reproche, il devra en répondre devant la justice. Mais si c'est pas vrai, il ne sait pas ce qu'il manque!

(Bourgault, au sujet de son travail d'auteur de chansons, p. 451) J'en ai écrit une couple de bonnes, mais maintenant, je fais des chansons de scout, des chansons de feu de camp. Je suis pire que Michel Rivard!

Finalement, une citation donnée par Nadeau pour ouvrir le chapître 18, de René Char. La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil.

Cet ouvrage est très intéressant et passionnant. Je le recommande chaudement.

Formidable époque, celle de Bourgault.

samedi 13 octobre 2007

Virée Danoise



  • Jet-setter, globetrotter, homme du monde, mettez-en, c'est pas de l'onguent.

    Je suis maintenant à Copenhagen, Danemark , pour un congrès relié à mon boulot et ce pour une semaine. Effectivement, ça aurait pu être Boring, MI ou Nowhere, OK mais bon.

    Voici quelques informations et impressions concernant ce paradis social-démocrate scandinave dont le modèle pourrait un jour remplacer le sacro-saint modèle québécois, s'il n'en tenait qu'aux "progressistes" éclairés qui squattent notre espace public.

    Le métro est super beau, efficicace, cher et... entièrement automatisé. Pas l'ombre d'un syndiqué au guichet ou dans la cabine du conducteur, il y en a même pas de cabine. Imaginez-vous le syndicat CA.OM.SC accepter ça pour le bénéfice des usagers?

  • Le système de santé, d'excellente qualité, est à deux vitesses avec la possibilité pour ceux qui sont prêts à payer d'avoir des rendez-vous avec un médecin dans la journée. Les autres, bin, ils attendent.

  • Oui, le système d'éducation est entièrement gratuit. Par contre, le taux marginal d'imposition frise les 68% et se loger à Copenhague, bin c'est comme plus dur que de trouver un appartement sur le Plateau. En bas de $500 000, oublie ça.

  • Il y a des vélos partout. Les rues sont partagées avec des chaussées distinctes, les gens laissent leurs vélos stationnés partout, souvent sans cadenas. Par contre, pour éviter que les intégristes environnementaux ne s'emballent, les distances ici sont beaucoup plus courtes, la plupart des gens habitent très près de leur lieux de travail et beaucoup de gens ont aussi une voiture. L'essence coûte environ 2$ le litre. Les voitures coûtent presque 3 fois plus cher qu'au Canada à cause des taxes spéciales qui s'additionnent.

  • Service compris! Comme à bien des endroits en europe, toutes les taxes (25%!) et le service sont compris dans les prix. Ce que ça veut dire bien sûr c'est que du service, il y en a très peu, il faut aller commander soi-même au bar voire débarasser sa table soi-même...

  • Copenhagen est possiblement l'endroit le plus dangereux au monde pour faire des jokes de blondes. ELLES SONT PARTOUT! C'en est banal d'être grande, mince et blonde, alors les femmes sont stylées disons pas à peu près, au grand bonheur des touristes avides d'exotisme ;-)

  • Le Danemark est une société très disciplinée et ordonnée. à preuve:

  • L'anglais est très présent et pas juste dans les zones touristiques. La plupart des danois (enfin, à Copenhague) se débrouillent très bien. Aucun problème à affichier l'anglais en public ou à faire des menus bilingues, par exemple.

  • La culture des danois est importante, mais elle a un prix. L'État prélève des frais de licence annuels pour chaque télé ou radio que les citoyens possèdent. On parle de 450$ par année, c'est pas symbolique. Cet argent est réinvesti dans la production de contenu danois. 450$... je pense que ça n'équivaut pas à ce que le québécois moyen investi en produits culturels chaque année. Il n'y a rien de gratuit, finalement.

  • Le système de chômage est très généreux. On parle de 90% du salaire. Certains citoyens prennent donc l'été off pour se remettre à travailler en septembre, même si les gens disposent de quoi, 6 semaines de vacances par an plus divers congés statuaires. C'est trop beau pour être vrai! Certaines restrictions s'appliquent en effet, dont 52 semaines d'emploi préalable.

  • Le Danemark est actif en Afghanistan, avec l'OTAN.

Est-ce que je déménagerais mes pénates au Danemark? Sûrement. La qualité de vie est vraiment bonne ici. Mais la société est très homogène, très rigide. Si on peut blâmer la ville de Québec d'avoir un esprit de clocher, ici c'est 10 fois, non, 20 fois pire. Il faut être prêt à ça.


Il faut aussi y penser à deux fois avant de prendre tout ce que le Prof. Lauzon peut nous déblatérer sur le fameux modèle scandinave. Tout ça a un prix et n'est pas forcément transposable dans notre réalité.


Par exemple:




C’est drôle qu’avec un taux de syndicalisation d’environ 80% dans des pays
comme la Suède et le Danemark, contre seulement 34% au Canada et 38% au
Québec, ces pays sont nettement plus performants que le Canada, qui se
classe au seizième rang mondial.


Encore faut-il que les syndicats acceptent le genre de truc que les employés de métro à Copenhague font, c'est-à-dire ne pas s'occuper de changer des billets ou conduire des rames!


J'ai toujours pensé que Québec était un endroit idéal pour la retraite. Peut-être que ce sera Copenhague, finalement? ;-)

mercredi 10 octobre 2007

Une soirée Bluefinger

Wow. Je ne regrette vraiment pas d'être passé par Vancouver pour communier avec BLACK FRANCIS, Dan Schmidt (basse), Jason Carter (batterie) et Violet Clark (choeurs, l'épouse de Mr. FRANCIS, enceinte sérieusement).

Ma journée a débuté tôt, à 5h du mat', pour aller vers YUL. Un vol sans histoire, confortable, dans un Airbus rempli de japonais qui se prenaient mutuellement en photos. Je rigolais par en-dedans. Arrivé à Vancouver avant 11h (locales), je saute dans un taxi vers le downtown. C'est gros, plus gros que je pensais. J'arrive à l'hôtel, un Best Western ma foi bien tenu et je ressors aussitôt pour écumer les lieux de mon pas "urbain blasé".

Il mouillasse et fait un peu froid. Brrrr. Pas agréable. Je déambule sur Granville St. vers le port, je bifurque vers Gastown. Sympa. J'ai faim, je cherche un sushi intéressant. Pas de chance, je me résouds à tâter un bistro trendy, le Flux Bistro et disons que c'était bien, sans plus. Le fait qu'il soit situé sur Water me fait bien sourire, surtout en pensant qu'il va peut-être la faire ce soir. Belle liste de vin locaux, par contre. Les serveuses sont cools et engagent la conversation lorsqu'elles s'aperçoivent que je suis de passage, elles me recommandent un itinéraire de marche. Je réussis presque à les convaincre de venir voir BLACK FRANCIS ;-)

Je repars en promenade, vers Stanley Park. Très bien. Que de richesse en bord de mer. Des condos de rêve. Vancouver est une ville vraiment très riche.

Stanley Park est joli, j'imagine que les sentiers doivent être bondés les dimanche après-midis ensoleillés. J'ai froid et je sens que je devrais faire une pause pour me ménager pour ma soirée, j'ai dû marcher un bon 7-8 km déjà.

Je hèle un taxi et reviens vers Yaletown, un autre quartier trendy (je sais, je sais, que voulez-vous... je n'ai plus vingt ans et j'ai des sous). Je m'accroche les pieds dans un café très agréable et au demeurant excellent. Je relaxe et prends mon temps.

Je repars vers 16h faire du lèche-vitrine. J'ai spotté une microbrasserie urbaine typique des grandes villes nord-américaines, la Yaletown Brewing Company. Le 5 @ 7 y est commencé et je m'installe au bar, commandant leur IPA et des dumplings. Le lieu s'anime, c'est cool.

Un type a tôt fait de me joindre compagnie au bar et nous jasons de choses et d'autres. C'est John, un serveur de bar qui travaille à une autre brasserie du même proprio à Whistler. Conversation agréable, relaxe, à l'image de la côte Ouest, quoi. Il voit soudain mon T-Shirt et me demande qui est le type qui beugle sur la scène. En apprenant qu'il s'agit de BLACK FRANCIS, il s'étonne bruyamment et sort son cell pour appeler son ex-blonde. You've got to come here! There's a guy right here who's going to see BLACK FRANCIS tonight at Richard's! We should go! Elle débarque et s'en suit une conversation intéressante qui va dans tous les sens. Ils ne viendront pas finalement.

Je trouvais plutôt incongru d'être à Vancouver pour plusieurs heures sans manger de sushis. Ceux de la porte d'à côté sont semble-t-il convenables, j'y déménage mon camp après avoir remercié mes compagnons d'apéro pour leur gentillesse.

Je m'installe donc au Bistro Sakana et commande un assortiment. Excellent. Le service est hors-pair avec des asiatiques encore plus prévenantes que la normale. Si elles avaient pu se fendre en quatre pour moi, elles l'auraient fait (mais cela aurait donné un mauvais manga de série B).

Bref, bien repu, rassasié et pansé, je me dirige vers Richard's on Richards pour aller à la rencontre du Hurleur Suprême.

Il y a quelques clients en file, je jase tout de suite avec un gars qui semble sympa, on entre et on se prend une bière à la mezzanine. La place a l'air très bien. Après le band d'ouverture (dont j'oublie le nom!) je descends dans le pit (la fosse) et je continue à jaser à la ronde avec des gars du forum qui reconnaissent mon T-Shirt. En fait je croise ce soir-là Shineoftheever, Wilsmyth et Crispy Water, tous très sympa.

Le compte-rendu du show se trouve sur le forum, bien sûr. Disons que j'en ai eu pour mon argent. Dead Man's Curve est époustoufflante.



N'importe quand, Black. Tu viens à Montréal quand tu veux, je t'invite, vieux.

Mais quelle époque FOR-MI-DA-BLE.

mardi 9 octobre 2007

La pensée du jour Blackfrancisquienne!



Voilà ce qui m'attendait dans ce paquet adressé par The Bureau au Czar de Boucherville, excité comme une puce. N'est-ce pas quioute au max???

BLACK FRANCIS sait comment traiter ses fans.

Non mais quelle époque formidable!

samedi 22 septembre 2007

Le Czar sur un "Road Trip"

Certains (certaines) trouveront ça limite juvénile, mais bon, pourquoi se limiter dans la vie et ne pas vivre ses passions à fond? À 80 ans il sera trop tard.
C'est dans cet esprit spontané que j'ai décidé de sauter dans le vol AC111 vers Vancouver pour aller voir BLACK FRANCIS le 3 octobre. J'ai pas pu résister à la tentation de me faire faire un T-shirt pour l'occasion:

Avouez quand même que ça rocke solide... Je ne m'en peux plus surtout qu'il paraît que Violet sera sur scène avec lui et qu'il fait l'intégrale de Bluefinger. Notez aussi que j'ai le même âge que notre idole Charles Michael Kittridge Thompson IV. Si c'est bon pour lui, ça ne peut faire autrement qu'être bon pour moi!
Vancouver, here I am!
Mais quelle époque formidable!!!
P.S. Merci à Jediroller pour la photo. De la qualité professionnelle, mon chum. La fille au studio de T-shirt n'en revenait pas, la lumière, la composition...

mardi 21 août 2007

Je HAIS Lotus Notes

Petite montée de lait rapide pour dire à quel point je hais, je déteste, j'exècre, je vomis, je conchie cette tentative d'essai de programme de gestion du quotidien qu'est LOTUS NOTES de IBM.

Ça bogue, c'est lent, c'est contre-intuitif, c'est laid, ça roule bizarre, c'est mal fait, mal conçu, mal foutu.

Asti, des fois j'ai envie de crisser mon employeur là pour travailler n'importe où ailleurs, d'abord qu'on ne m'impose pas Notes. C'est à ce point.

Une époque formidable?

mercredi 23 mai 2007

Le Tag Crowd de Show Me Your Tears

Les Tag Crowds (ou Clouds) sont loin d'être nouveaux mais que voulez-vous, mieux vaut tard que jamais. Il s'agit d'une manière de représenter visuellement un texte en pondérant la taille des mots en fonction de leur fréquence.

J'ai pas pu m'empêcher d'essayer cela avec les textes des chansons de SMYT...

Mais quelle époque formidable vivons-nous!



created at TagCrowd.com


dimanche 6 mai 2007

Bluefinger: Dans le tapis puis au tapis

Aujourd'hui est paru officiellement en ligne (voir iTune et eMusic) le premier single du nouveau CD de Frank Black, Bluefinger. Des détails sur cette nouvelle et les particularités du coulage de Bluefinger (dont la sortie n'est prévue qu'en septembre 2007) sont relatés avec brio par mon co-locuteur francophone Blackolero qui doit à cet instant même soit jubiler ou stresser en pensant aux résultats de la présidentielle française. Threshold Apprehension est donc un single qui arrive à point nommé pour lui. ;-)

J'ai obtenu copie de Bluefinger par la bande mais je jure que je vais en acheter de multiples copies dès sa sortie pour racheter ma faute. Il s'agit possiblement du meilleur album de Frank Black, point.

Je vais essayer d'expliquer sur ce blogue pourquoi j'en pense autant de bien, au fur et à mesure que l'inspiration surgit de mon esprit idolâtre.

En attendant, la connaissance de la biographie de Herman Brood est un bon point de départ pour comprendre d'où vient Bluefinger. On peut aussi en apprendre pas mal sur cet album à paraître sur FrankBlack.net.

lundi 30 avril 2007

Pendant ce temps, au Darfour...

Avec le printemps la saison des manifestations renait et ma foi, nous en aurons une belle au Québec cette année. Les étudiants, le Mont Orford, Kyoto, quelques problèmes syndicaux et si on est chanceux, le party d'anti-juifs ou d'anti-américains habituel (pardon, d'anti-étatsuniens, quelle horreur).

Sauf que cette année, la saison débute atypiquement. C'est le Darfour qui fait courir les foules (le français au travail aussi mais là on sombre franchement dans l'anecdote).

La situation au Darfour est merdique et absolument terrible et ce, depuis 2003 avec des centaines de milliers de morts et des millions de déplacés.

Évidemment, comparé aux 2 millions de victimes du régime de Saddam, on comprend pourquoi les forces vives de l'intelligentsia québécoise (dont le Centre de la Petite Enfance Chez-Nous Chez-Vous, et c'est pas une blague) préfèrent s'unir au sein du Collectif Échec à la Guerre pour lutter contre la guerre en Irak et en Afghanistan. Après tout, il faut savoir choisir ses ennemis et franchement, le Darfour n'est qu'une distraction face aux objectifs "anti-coloniaux" de ces bien-pensants et intentionnés, ça ne vaut pas vraiment le coup. Les vraies affaires, c'est à Baghdad et chez les Talibans que ça se passe, puisqu'au moins dans ces cas-là on comprend bien les enjeux, ils parlent anglais. Au Darfour, ils parlent chinois et arabe, les enjeux, on y comprend rien.

Doooonnnncccc, ce Collectif existe toujours et continue à manifester contre le rôle canadien en Afghanistan alors que bien objectivement, l'armée canadienne opère bel et bien sous l'égide de l'ONU via l'OTAN là-bas. Mais bon, tout le monde sait que l'ONU est contrôlée par les États-Unis, alors ceci expliquant cela...

Vous trouvez pas ça dommage que tant d'efforts militants soit aussi mal utilisés? Moi si. Le fameux Collectif se dit pacifique et apolitique mais c'est de la fausse représentation. Il est juste anti-américain, comme tous les élèves de CÉGEP (et leur profs) que je connais. GROW UP et sortez des années 60, merde! Le Flower Power, c'est fini. Le monde est complexe et tout en nuances.

Nous vivons vraiment à une époque formidable.

vendredi 27 avril 2007

Wii Are Niaising You

Avez-vous un Wii? Si oui, bravo. Vous êtes soit persistant, soit chanceux, ou les deux. Parce que voyez-vous, un Wii de Nintendo, c'est aussi rare qu'un député du PQ.

Nous essayons désespérément de satisfaire les envies ludiques légitimes de notre fils, Nintendodivore confirmé depuis les couches de taille 4, sans succès. Ni Best Buy, Futureshop, EBGames ou ni même Wal-Mart ne semblent en avoir en stock au moment où nous conjugons le temps et l'espace nécessaire pour se faire dire "non, pas de Wii". Frustrant.

Me semble que ça a pas de bon sens. Nintendo fait de l'argent en vendant des jeux. Plus il y a de consoles en circulation, plus ils vendent de jeux. Ça m'apparaît élémentaire mais la logique japonaise doit m'échapper.

Paraît-il que M. Iwata, le président de l'entreprise, a enfin admis que son organisation avait possiblement "été incapable de prévoir la demande" pour son produit. Hé ho, Mr. Roboto, C'EST UN ÉCHEC LAMENTABLE, ÉPAIS. WAKE-UP!!!

Si j'étais actionnaire je serais en furie (Nintendo est cotée en bourse). Or, son action est en hausse continuelle. C'est le comble!!! J'en reviens pas. Les voies du marketing sont impénétrables, faut croire, à moins qu'on puisse crier au complot. Ce qui est clair cependant, c'est que plein de petits futés se font des petits sidelines attrayants en vendant des Wii sur eBay. C'est mon fils qui sera enfin content.

C'est une époque formidable.